75 bougies pour la Fédération française de l’Horlogerie

La Fédération de l’Horlogerie (FH) célèbre ses 75 ans. Elle regroupe la plupart des importateurs, dont toutes les filiales des grands groupes suisses et japonais et la quasi-totalité des marques françaises. Une condition : ses membres doivent être installés en France.

À cela s’ajoutent des grossistes en fournitures et outillages horlogers, des ateliers de réparation de montres reconnus/certifiés par les grandes marques, ainsi que des magasins appartenant à des griffes horlogères. “Ceux qui ne sont ni producteurs, ni actifs dans la vente en gros, autrement dit le commerce de détail, ne relèvent pas de la Fédération de l’Horlogerie” cadre son président, Jean-Jacques Weber. Pour les accueillir, la France abrite deux associations : l’Union Française de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, des Pierres & des Perles (UFBJOP), pour les fabricants de bijouterie et l’Union de la Bijouterie Horlogerie (UBH), pour les détaillants en horlogerie – bijouterie. “Pour nos membres, nous voulons en faire mieux et plus que par le passé, insiste Jean-Jacques Weber. “Cela implique notamment de suivre la législation qui impacte le secteur. Nous étudions la question, informons nos membres et jouons un rôle de lobby quand c’est nécessaire.” La fédération veille à recruter des talents dans le domaine horloger, piquer l’intérêt des jeunes et promouvoir le secteur pour en assurer la pérennité. La formation occupe à cet égard une place prépondérante.

Prête pour l’avenir !

La France offre de multiples canaux de formation. Au sein de la FH, une commission spéciale se charge du contenu des programmes de cours, entre autres sur les indications des responsables de services après-vente membres de la FH : cette approche permet aux cours de rester ancrés dans le concret. Cela comprend aussi les “objectifs finaux” qui déterminent la voie des diplômés en horlogerie. Il existe une douzaine d’écoles, dont les quatre plus réputées décernent des diplômes en horlogerie répondant parfaitement aux besoins du secteur de la montre mécanique. Jean-Jacques Weber : “Le niveau se doit d’être excellent pour assurer les interventions techniques variées à faire sur ce type de garde-temps, selon les attentes des producteurs. Nous avons mis au point deux niveaux CQP (certificat de qualification professionnelle) : Technicien/Technicienne d’atelier en horlogerie et Technicien/Technicienne en horlogerie haut de gamme. Notre commission envoie des examinateurs dans les écoles pour superviser les examens. Les diplômés sont donc assurés de trouver immédiatement du travail.” Autre voie : la formation d’adultes (comparable aux formations du Forem ou d’Actiris). “Cela fonctionne super bien, car on touche là des gens très motivés, qui veulent changer de voie et ont vraiment envie de se lancer dans notre secteur”, se réjouit Jean-Jacques Weber.

La France de retour sur la carte de l’horlogerie

Une autre mission de la Fédération de l’Horlogerie consiste à replacer la France au premier plan des pays producteurs de montres ou de calibres. À cet effet, une commission a été créée au sein de la fédération. “Jusqu’il y a 50 ans, notre industrie horlogère était très importante,” souligne Jean-Jacques Weber. “Puis elle a quasiment disparu. Chaque jour, 18.000 Français traversent la frontière suisse pour travailler dans le secteur de l’horlogerie ! Le savoir-faire n’a donc pas disparu, mais la France n’en profite pas directement.” Aujourd’hui, les marques françaises ne pèsent que 2 % des achats de montres et 99 % des modèles au-delà de 1000 euros sont suisses. Pour faire revivre l’industrie horlogère en France, il est essentiel de disposer d’un calibre français. Pequignet est citée en exemple. Tous ceux qui veulent contribuer à notre mission sont assurés de notre soutien. Y compris en assemblant un calibre acheté en kit. Nous lançons un appel au sentiment patriotique”, conclut Jean-Jacques Weber.

Plus d’info : www.federationhorlogerie.fr

La Fédération française de l’Horlogerie

  • Fondée en 1949 – La Fédération de l’Horlogerie représente plus de 90 % des marques traditionnelles en France
  • 103 marques affiliées – Les membres totalisent 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel – La FH représente plus de 2100 travailleurs.
  • Elle est chapeautée par un conseil d’administration élu tous les trois ans par une assemblée de tous les membres actifs.